Rebecca a 32 ans, et dans ses yeux, on peut lire à la fois les cicatrices du passé et la lumière d’un avenir qu’elle construit, pierre après pierre. Pendant une grande partie de sa vie, elle a connu la douleur de l’abandon, les allers-retours de famille en foyer et en famille d’accueil, l’insécurité affective, le sentiment de ne pas avoir sa place. « J’ai été en dépression pendant 20 ans », dit-elle, sans détour, avec cette lucidité brute de celles qui ont longtemps vécu dans l’ombre.
L’école avait été un espace où elle brillait, naturellement douée, curieuse, sensible au monde. Mais deux exclusions de collège sont venues rappeler que le talent n’efface pas les blessures. « Je me sabotait », avoue-t-elle. Alors, à 18 ans, elle part vivre avec sa grande sœur. C’est une période de débordement: les fêtes, l’oisiveté, l’errance … autant d’échappatoires pour remplir un vide trop ancien, trop profond. Des tentatives d’oublier, de combler, de survivre. Et pourtant, en parallèle, elle essaie d’avancer : elle s’engage dans un DUT Gestion des Entreprises et des Administrations pendant un an, puis entame une licence en économie et gestion dont malheureusement elle n’ira pas au bout. Une double vie entre chaos intérieur et persévérance silencieuse.
Depuis huit ans, Rebecca s’est engagée dans une transformation profonde. Elle a décidé de reprendre sa vie en main, à son rythme, avec douceur et détermination. Elle s’est appuyée sur ce qui l’a toujours portée : la musique, qu’elle décrit comme “sa mission de vie”. Elle chante, elle crée, elle guérit.
L’un de ces derniers emplois a été un signal d’alarme : harcèlement moral, violence psychologique, toxicité. Mais cette épreuve lui a ouvert les yeux. Elle a compris que le cadre dans lequel elle évolue est essentiel. Qu’elle mérite un environnement sain, humain, bienveillant. C’est ainsi que Rebecca arrive à Fibr’&Co, un lieu qu’elle décrit comme « sécurisant et bienveillant » — deux mots qui, pour elle, ne sont pas des banalités, mais des piliers essentiels.
Ici, Rebecca a l’espace pour affronter ses peurs : le regard des autres, le jugement, la peur de ne pas aller assez vite ou de ne pas être « assez ». A Fibr’&Co, elle vit le moment présent. Elle est pleinement elle-même. Mieux encore, son esprit d’artiste est nourri par la création de mobilier, par le travail des mains, par le soin apporté aux formes et aux matières. Chaque pièce est une expression de son âme en reconstruction.
Rebecca ne se contente plus de survivre. Elle veut vivre pleinement. Ainsi à Fibr’&Co, Rebecca laisse à nouveau de la place à de l’ambition, des rêves et s’autorise à les poursuivre. Elle se voit artiste chanteuse, compositrice. Mais elle veut aussi aider les autres. Elle rêve de devenir auto-entrepreneuse, de créer son entreprise de coaching, d’accompagner ceux qui, comme elle, ont traversé des tempêtes. Elle veut les aider à guérir de leurs maux et à retrouver leur voie. Elle est prête à se former, à apprendre, à donner.
Rebecca est une femme en chemin. Elle ne cherche pas la perfection, seulement la paix. Elle sait que cette paix va se construire à force de courage, d’efforts, de musique, et de beaucoup d’amour.
Ce qu’elle a traversé ne la définit plus : c’est ce qu’elle en fait qui raconte vraiment qui elle est.
Toutes ces tempêtes ne la définissent pas, mais plutôt tout ce qu’elle en fait !!!